Deux conceptions du BONHEUR co-existent traditionnellement :
·
la conception hédonique et
·
la conception eudémonique.
·
L'APPROCHE
HÉDONIQUE
La conception hédonique du bonheur est centrée sur les
composantes affectives et la satisfaction apportée par notre vie. Le concept de
"bien-être subjectif", largement adopté par les chercheurs et utilisé
pour mesurer le bonheur dans la vie de tous les jours, est issu de cette
tradition.
Le bien-être subjectif a été défini par le psychologue Ed
Diener comme étant déterminé par trois composantes:
1. les
émotions positives;
2. les
émotions négatives;
3. l'évaluation
cognitive de sa vie, c'est-à-dire la satisfaction par rapport à sa vie.
·
L'APPROCHE
EUDÉMONIQUE
La conception eudémonique du bonheur est centrée sur le
fonctionnement psychologique optimal. Elle est basée l'idée que les gens se
sentent heureux quand ils connaissent une croissance personnelle, ont le
sentiment d'avoir des buts et donnent un sens à leur vie.
Les théories des psychologues américains humanistes
Abraham Maslow (Pyramide des besoins
fondamentaux) et Carl Rogers (Approche centrée sur la personne) appartiennent à
ce courant.
·
LE
BONHEUR DANS LA PSYCHOLOGIE POSITIVE
La plupart des chercheurs en psychologie positive mêlent
les deux notions: la conception eudémonique du bonheur favorisant le bien-être
subjectif, c'est-à-dire sa dimension hédonique.
Par exemple, dans "L’apprentissage du bonheur" Tal
Ben-Shahar définit le bonheur comme étant la sensation globale de plaisir alliée
au sens qu'on y met. Pour le professeur de bonheur de Harvard, l’individu
heureux éprouve des sentiments positifs tout en trouvant une raison d’être à
son existence, cette formulation ne s’appliquant pas à un instant précis mais à
la somme agrégée des expériences d’une vie entière à un moment donné.
Les psychologues Martin Seligman et Mihaly
Csikszentmihalyi, fondateurs de la psychologie positive, ont élargi cette
définition déjà double du bonheur en y ajoutant d'abord, en 2005, une troisième
approche : l'engagement dans le sens
du concept défini par Csikszentmihalyi
de flux (flow), le concept
"d'expérience optimale".
Puis, en 2011, Martin Seligman a élargi encore sa théorie
du bonheur pour revenir à la notion de bien-être. Aux trois composantes de son
modèle initial, il a alors ajouté les
relations positives et la réussite.
Les mesures du "bonheur-bien-être"
selon le père de la psychologie positive sont donc aujourd'hui: l'émotion
positive, l'engagement, le sens, les relations positives et la réussite.
Pour en savoir plus :
- Tal Ben-Shahar, L'apprentissage
du bonheur, Principes, préceptes et rituels pour être heureux,
Belfond, 2008
- Martin Seligman, S'épanouir : Pour un nouvel art du bonheur et du bien-être, Belfond, L'esprit d'ouverture, 2013
- Bibliographie sur le bonheur et la psychologie positive
- Définitions successives de la psychologie positive
- Martin Seligman, S'épanouir : Pour un nouvel art du bonheur et du bien-être, Belfond, L'esprit d'ouverture, 2013
- Bibliographie sur le bonheur et la psychologie positive
- Définitions successives de la psychologie positive
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